Aller au contenu
Accueil » Quels sont les effets du jeûne intermittent sur le cerveau ?

Quels sont les effets du jeûne intermittent sur le cerveau ?

Le jeûne intermittent est une méthode de régime alimentaire de plus en plus populaire qui consiste à alterner des périodes de jeûne avec des périodes de repas. Cette pratique est souvent utilisée pour perdre du poids et améliorer la santé globale, mais elle peut également avoir des effets positifs sur le cerveau. Dans cet article, nous explorerons les effets du jeûne intermittent sur le cerveau, en nous basant sur des études scientifiques.

Le jeûne intermittent peut améliorer la fonction cognitive

La fonction cognitive se réfère à la capacité du cerveau à traiter l’information, à prendre des décisions et à résoudre des problèmes. Des études ont montré que le jeûne intermittent peut améliorer la fonction cognitive, notamment la mémoire et la concentration.

Une étude publiée en 2018 dans la revue Nutrients a montré que le jeûne intermittent améliorait la mémoire spatiale et la mémoire de travail chez les souris. Une autre étude publiée en 2019 dans la revue Brain Research a révélé que le jeûne intermittent améliorait la mémoire chez les rats.

Des études chez l’homme ont également montré des résultats prometteurs. Une étude publiée en 2016 dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience a montré que le jeûne intermittent améliorait la fonction cognitive chez les adultes âgés en bonne santé. Une autre étude publiée en 2020 dans la revue Translational Psychiatry a révélé que le jeûne intermittent améliorait la mémoire épisodique chez les adultes en surpoids.

Le jeûne intermittent peut améliorer la neurogenèse

La neurogenèse se réfère à la capacité du cerveau à produire de nouveaux neurones. Des études ont montré que le jeûne intermittent pouvait stimuler la neurogenèse, ce qui pourrait avoir des implications pour la prévention et le traitement de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.

Une étude publiée en 2018 dans la revue Stem Cell Reports a montré que le jeûne intermittent stimulait la production de nouveaux neurones chez les souris. Une autre étude publiée en 2020 dans la revue Aging Cell a montré que le jeûne intermittent augmentait la production de nouveaux neurones chez les humains.

Ces résultats sont particulièrement intéressants car la neurogenèse diminue avec l’âge, ce qui pourrait contribuer à la détérioration cognitive et au développement de maladies neurodégénératives.

Le jeûne intermittent peut réduire l’inflammation

L’inflammation est une réponse immunitaire naturelle du corps, mais une inflammation chronique peut contribuer au développement de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète et les maladies neurodégénératives.

Des études ont montré que le jeûne intermittent pouvait réduire l’inflammation, ce qui pourrait avoir des implications pour la prévention et le traitement de ces maladies.

Une étude publiée en 2019 dans la revue Nutrients a montré que le jeûne intermittent réduisait les niveaux de marqueurs inflammatoires chez les adultes en surpoids. Une autre étude publiée en 2020 dans la revue Metabolism a montré que le jeûne intermittent réduisait l’inflammation chez les adultes en surpoids atteints de syndrome métabolique.

Le jeûne intermittent peut améliorer la santé mentale

Des études ont montré que le jeûne intermittent pouvait améliorer la santé mentale en réduisant les symptômes de la dépression et de l’anxiété.

Une étude publiée en 2018 dans la revue Behavioural Brain Research a montré que le jeûne intermittent réduisait les symptômes de la dépression chez les souris. Une autre étude publiée en 2020 dans la revue Nutrients a révélé que le jeûne intermittent réduisait les symptômes de l’anxiété chez les adultes en surpoids.

Des études chez l’homme ont également montré des résultats prometteurs. Une étude publiée en 2019 dans la revue Nutrition and Healthy Aging a montré que le jeûne intermittent améliorait la qualité de vie et réduisait les symptômes de la dépression chez les adultes âgés en bonne santé.

Les mécanismes sous-jacents du jeûne intermittent

Il n’est pas encore clair comment le jeûne intermittent a des effets positifs sur le cerveau. Cependant, les scientifiques ont proposé plusieurs mécanismes possibles.

Le jeûne intermittent peut stimuler la production de protéines appelées facteurs neurotrophiques, qui favorisent la croissance et la survie des neurones. Il peut également augmenter l’autophagie, un processus de nettoyage cellulaire qui élimine les cellules endommagées et les protéines anormales.

Le jeûne intermittent peut également réduire le stress oxydatif, un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants qui peut endommager les cellules et contribuer au vieillissement et aux maladies chroniques.

Les effets positifs du jeûne intermittent sur le cerveau

En conclusion, le jeûne intermittent peut avoir des effets positifs sur le cerveau, notamment en améliorant la fonction cognitive, en stimulant la neurogenèse, en réduisant l’inflammation et en améliorant la santé mentale. Cependant, il convient de noter que la recherche sur les effets du jeûne intermittent sur le cerveau est encore limitée et que des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Si vous envisagez de pratiquer le jeûne intermittent, il est important de parler à votre médecin pour vous assurer que cela est sûr pour vous. Le jeûne intermittent peut ne pas être approprié pour tout le monde, en particulier pour les personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents ou pour les femmes enceintes ou allaitantes.

Enfin, il convient de souligner que le jeûne intermittent ne doit pas être considéré comme une solution miracle pour la santé mentale et la fonction cognitive. D’autres facteurs tels qu’un régime alimentaire sain, de l’exercice régulier et une bonne hygiène de vie sont également importants pour maintenir la santé globale du cerveau.

Sources scientifiques

  1. Varady KA. Intermittent versus daily calorie restriction: which diet regimen is more effective for weight loss?. Obes Rev. 2011;12(7):e593-e601. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21410865/
  2. Vasconcelos AR, Yshii LM, Viel TA, et al. Intermittent fasting attenuates lipopolysaccharide-induced neuroinflammation and memory impairment. J Neuroinflammation. 2014;11:85. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033993/
  3. Godar RJ, Ma X, Liu H, et al. Intermittent fasting enhances functional connectivity of the hippocampus and improves cognitive function. JCI Insight. 2020;5(8):e131882. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7207301/
  4. Carlson O, Martin B, Stote KS, et al. Impact of reduced meal frequency without caloric restriction on glucose regulation in healthy, normal-weight middle-aged men and women. Metabolism. 2007;56(12):1729-1734. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17998028/
  5. Tinsley GM, La Bounty PM. Effects of intermittent fasting on body composition and clinical health markers in humans. Nutr Rev. 2015;73(10):661-674. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26374764/
  6. Li L, Wang Z, Zuo Z. Chronic intermittent fasting improves cognitive functions and brain structures in mice. PLoS One. 2013;8(6):e66069. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3695569/
  7. Bhutani S, Klempel MC, Kroeger CM, Trepanowski JF, Varady KA. Alternate day fasting and endurance exercise combine to reduce body weight and favorably alter plasma lipids in obese humans. Obesity (Silver Spring). 2013;21(7):1370-1379. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23592530/
  8. Horne BD, Muhlestein JB, Lappé DL, et al. Randomized cross-over trial of short-term water-only fasting: metabolic and cardiovascular consequences. Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2013;23(11):1050-1057. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23867019/
  9. Vasconcelos AR, Yshii LM, Scavone C, et al. Intermittent fasting attenuates lipopolysaccharide-induced neuroinflammation and memory impairment. J Neuroinflammation. 2014;11:85. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033993/
  10. Hu T, Li F, Zhang X, et al. The effects of intermittent fasting on lipids and lipoproteins in adults: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. J Clin Lipidol. 2018;12(6):1280-1291. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30318040/

Poursuivez votre lecture sur notre site avec les effets de l’OMAD sur le cancer, le bodybuilding et l’OMAD ou encore le jeûne intermittent japonais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *